Panorama des « années 68 » présenté par Michelle Zancarini-Fournel, historienne, co-directrice de l’ouvrage 68, une histoire collective (1962-1981) paru en 2008.
Mai 68 demeure l’un des moments de l’histoire contemporaine de la France qui suscitent les plus vifs débats : les « années 68 » dérangent autant qu’elles fascinent. Elles restent pourtant largement méconnues– et d’autant plus qu’on ne retient que son fameux mois de mai, les barricades du quartier Latin et l’occupation de la Sorbonne. Or ces scènes participent d’un paysage beaucoup plus vaste, à Paris, en province et à l’étranger. Surtout, on ne peut comprendre les raisons et les effets du « moment 68 » sans examiner la longue séquence historique dans laquelle il s’inscrit, de la fin de la guerre d’Algérie en 1962 à l’élection de François Mitterrand en 1981, de la révolution cubaine à la révolution iranienne.
Histoire diffractée au long cours, histoire plurielle qu’il nous est encore nécessaire de comprendre. Samedi 05/05 à 14h.
Race d’Ep ! Un siècle d’images de l’homosexualité, de Guy Hocquenghem:
Race d’Ep, pédéraste en verlan. C’est une histoire pas si vieille, née il y a un siècle; celle de la naissance d’une nouvelle identité : l’homosexualité. Ils apparaissent un peu avant le tournant du XXe siècle, mutants des arts de l’image et des sciences médicales, se découvrant peu à peu à travers leurs représentations comme une espèce particulière. C’est cette histoire inconnue que ce livre, écrit en 1979, veut rendre visible au travers des images qu’elle a créées. Samedi 05/05 à 16h.
L’art populaire de mai 68 par Jil Daniel:
Ce sont les premiers jours d’occupation à l’École des beaux-arts de Paris et déjà les premières images sont réalisées. Une première est collée dans les rues alentours et le voilà ouvert: l’Atelier populaire. Quelques jours plus tard, déjà la sérigraphie militante se répand comme une traînée de poudre. De mai 68 à la fin des années 1970, il n’y aura pas de groupuscule ni d’organisation révolutionnaire qui ne fera, à un moment donné, des affiches en sérigraphie. Souvent effacée derrière les affiches les plus connues de mai 68, ne convient-il pas de revenir sur l’expansion de cette pratique qui ne se résume pas à un atelier ouvert pendant deux mois, aussi illustre soit-il ? Samedi 05/05 à 18h.
L’Antémonde : un « labo-fiction » autour du livre Bâtir Aussi, sorti tout récemment aux éditions Cambourakis, . Un temps de recherche collectif, pour expérimenter le plaisir de réfléchir une révolution enviable. Dimanche 06/05 à 11h
Mon MLF par Marie-Jo Bonnet:
« Nous les filles du MLF avons changé le monde et l’aventure n’a été ni austère ni ennuyeuse. On se devait d’être drôles, impertinentes, imaginatives, radicales, les slogans fusaient comme des feux d’artifice » – Loin des bureaux de l’égalité et des luttes ministérielles, Marie-Jo Bonnet raconte son histoire du féminisme, celle d’une explosion sociale bouleversante, de son écrasement et sa réappropriation. Dimanche 06/05 à 14h.
L’information libre à l’heure des réseaux sociaux:
Les outils de communication internet que nous utilisons quotidiennement dans nos luttes ont chacun des forces et des faiblesses qu’il s’agit de connaître et de réfléchir collectivement. Quels sont les conséquences de ces outils sur nos luttes ? Comment se les réapproprier ? Comment s’en autonomiser ? Dimanche 06/05 à 16h.
Symposium de revues subversives et ravissantes:
Un temps d’échange pour croiser les expériences et penser ensemble la question de la transmission… une « table ronde » animée où seront invités des participant-es à des revues, où l’on parlera de ce qui est inspirant, de ce que l’on a envie de faire passer et des moyens utilisés pour le faire. Dimanche 06/05 à 17h30.